Nous étions un dizaine tout au plus, sans compter l'équipage: une famille de quatre, deux couples, une femme et son chien et une petite fille. Personne ne prenait même la peine de s'occuper d'elle, tellement nous étions péoccupéEs de notre propre sort. Sur le pont du petit bateau, les gens se serraient pour se protéger du froid qui mordait malgré le soleil. Sur l'eau, le vent est sans merci. La traversée semblait longue, l'équipage nous surveillait du coin de l’œil. Nous n'avions aucune idée de ce qui nous attendait là-bas, sur l'autre Île.
Nous voyions la côte approcher et l’île semblait sans vie. Que des collines, des routes de terre et de roches. Après avoir accosté, Chris et moi nous sommes rapidement dirigéEs vers ce qui semblait être une vieille carte de l'île. Après quelques secondes, nous avons réalisé que nous avions perdu de vue les autres passageÈrEs. Après avoir survolé des yeux tout autour nous devions constaté que nous étions laisséEs à nous-mêmes. Nous avions peu d'eau, peu de nourriture.
Nous avons donc entamé notre marche sur cette Île. Éventuellement, de petites maisons abandonnés apparurent à l'horizon. Puis, une première forme humaine. L'homme était maladivement pâle, maigre, avait une démarche un peu penchée. Il portait des lunettes si noires qu'il était impossible de déchiffrer son regard. Dès qu'il nous a vuEs, il est monté sur son vieux 4X4 et est parti en trombes. Quelques kilomètres plus loin,après une longue marche sous le soleil, je l'ai encore aperçu, en train de parler à un autre homme, tout en nous pointant du doigt. Nous avons alors pris conscience que plusieurs personnes étaient apparues tout autour de nous. Mon cœur est tombé directement dans mon estomac.
Que se passe-t-il ici? Je suais, le soleil me brûlait la peau et faisait apparaître au sol l'illusion d'un tâche d'huile; j'avais soif et mon esprit ne tournait plus rond. Les habitantEs se refermaient sur nous. Nous devions agir vite. Nous nous sommes regardéEs et sommes partiEs à courir dans la direction de la montagne. Je courais, courais, mes muscles me brûlaient et menaçaient à tout moment de m'abandonner. Chris devait s'efforcer de ne pas se laisser aller à la panique et me laisser derrière. Mes poumons brûlaient, semblaient ne plus pouvoir contenir d'air. La panique s'emparait de moi.
RenduEs à la base de la colline, j'ai vu à quel point la pente était abrupte et j'ai douté de notre capacité à la monter. Qu'à cela ne tienne, nous devions survivre, quitter cette Île, arriver au quai avant 16h30. Nous avons entamé la grimpe. PenchéEs en avant pour ne pas glisser sous le poids de nos sacs, nous agrippions le sol. Mes ongles saignaient, ils s'emplissaient de terre et d'herbe. Je regardais le sol et cette montée semblait infinie. Je pleurais de douleur, de peur, de rage. Chris, devant moi, semblait ne pas laisser tomber et cela m'encourageait.
Finalement, du haut de la colline, nous avons pu apercevoir le quai de départ. Nous savions par où aller. J'ai regardé le village. Quelques maisons éparses, mal entretenues. Des humainEs qui vivent en autarcie et en consanguinité depuis qui sait combien de temps. Pour qui nous étions une menace à éliminer. Nous avons fait un plan de sortie rapide et, après un court baiser, avons repris notre course folle. Cette fois, vers la liberté.
Sur le bateau du retour, j'ai pleuré tout le long de la traversée. Nous n'étions plus que 5.
Item number nine has been crossed from the list of things to do before I die. As any good Buddhist knows though, desire is dangerous as it leads to suffering, so my list, as it stands right now, only has four items listed. All of them accomplished. I only ever add anything to the list after I do it and I feel like I'm glad I did that before I died.
What was the item? The answer lay at the top of Big Hill the day we visited l'Île d'Entrée. As every other tourist who came to the island before us did, we too climbed Big Hill, the highest point on the Îles-de-la-Madeleine.
I know they all did it because the boat drops you off at nine and picks you up again at half four. Leaving you with seven and a half hours to climb Big Hill and visit the grave of the horse named Farmer on this island with a population of one hundred.
We chose the steeper trail up Big Hill, not for the challenge, but because from a distance it looked easier. However, there is certainly a greater sense of accomplishment taking the harder way than the easier way, so I'm grateful for my blunder.
Along the way up, my heart pounding, my lungs heaving, my legs throbbing, worried at times that the pack on my back would destabilize me sufficiently to send me hurtling back down the mountain to my death, I was quite humbled to see that even at the steepest points in the climb, there were cow pies. Somehow those ungainly beasts had not only climbed to these points that I was struggling with, but they'd even managed to pass a bowel movement before continuing on.
At the top, I stood on the marker declaring the height of Big Hill and looked about me at what it said to be the greatest view in all of les Îles and saw nothing. I could barely see to the edge of the plateau I was standing on, and I certainly did not glimpse the breath-taking sight Big Hill was said to offer.
And I knew right then that I could cross Stand in a cloud from my list.
http://www.youtube.com/watch?v=-6Xgy1JyNLA
https://picasaweb.google.com/109079031155853156451/IleDEntree